Respectable Loge U FENICE N° 16 ORIENT D’AJACCIO.
ORIENT D’AJACCIO Fondée le 24 juin 2012
Agrégée à la G.L.I.F. le 5 octobre 2013
Sous l’autorité Spirituelle du Prieuré Rectifié Indépendant di Corsica.
Historique d’U FENICE
Suite aux événements qu’a connus la Grande Loge National Française, en mars 2012 une grande partie des Frères de la RL A ZIGLIA N°388 (Autel de Feu) et conformément a la demande de l’Ordre initiatique et traditionnel le Grand Prieuré Rectifié de France et du Directoire national des Loges Écossaises rectifiées de France, nous avons pris la décision de suivre l’Ordre initiatique pour la pratique du 4 ème, 5 ème et 6 ème grade. Nos dirigeants de l’époque ont entrepris une démarche auprès du GPIH et au GPDB en leur demandant de bien vouloir leur confirmer que, dans cette perspective, ces Grands Prieurés continueront de reconnaître le DNLERF et le GPRF comme seules juridiction légitimes pour la pratique de ces Grades. Au sein du régime Écossais rectifié de France.
Afin de conserver la qualité de Maçon régulier et reconnu nous avons Fondé le 24 Juin 2012 la RL U FENICE pour travailler dans les quatre Grades Symboliques « Apprenti/Compagnon/Maître et Maître Ecossais de Saint André . Ainsi nos responsables des juridictions de l’époque ont décidé de saisir la main que nous tendent très fraternellement les Frères Allemands du Freimaurer Orden (F O) suite à ces directives et afin de pouvoir travailler dans la régularité nous adhérons au FO à l’Orient de Cologne et à titre individuelle durant 16 mois.
Cette période nous le savions était transitoire, les relations que nous avions avec certains frères bienveillants nous ont amenées à intégrer la Grande Loge Indépendante de France (G L I F) le 05 Octobre 2013 sous le N° 16.
Tels les hébreux revenant de Babylone sous la conduite de Zorobabel, il nous appartient encore une fois de reconstruire le Temple détruit.
U FENICE, le Phénix il meurt et renaît de ses cendres pourquoi ce nom ? C’était le nom approprié pour redémarrer une nouvelle vie maçonnique et spirituelle toujours au sein du Régime Ecossais Rectifié. Nous nous réunissons en Tenue régulière tous les Troisièmes Samedi de chaque mois à 19h00 ouverture des Travaux.
Le Logo sur fond bleu, est en hommage à la Miséricorde patronne de la Ville d’Ajaccio. Ces festivités durent deux jours les 17 et 18 Mars, selon un rituel inchangé depuis 1656 ! Cette année-là, plusieurs régions de l’Italie actuelle sont touchées par la peste, notamment la ville de Gênes. Or à cette époque, la Corse est génoise et des navires en provenance de Gênes sont en vue.
Toute la population d’Ajaccio se met alors à prier Notre-Dame-de-la-Miséricorde, du nom de la vierge miraculeuse de Savonne apparue un siècle plus tôt à un paysan ligure. Les habitants improvisent une procession à l’intérieur des remparts.
Le miracle se produit enfin, des vents porteurs éloignent les bateaux génois des côtes et la ville est sauvée de la peste.
Le Logo dans son ensemble rappel la première partie du tapis de loge du 1er grade au RER avec en son centre un Phénix sur un foyer ardent rappelant ainsi notre loge d’Origine A ZIGLIA Autel de Feu (Âtre).
RESPECTABLE LOGE. “U FENICE”
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Nous contacter : sgdsufenice@gmail.com
LE PHENIX
Tout le monde n’est pas sans savoir qu’il s’agit de cet oiseau légendaire qui renaît de ses cendres après s’être consumé sous l’effet de sa propre chaleur.
Quelle symbolique se cache derrière cet animal mythique ? Que pouvons nous en dégager comme réflexion ? Quelles directions le phénix nous invite-t-il à explorer ? Voici quelques questions auxquelles je m’efforcerai de répondre au cours de ce travail en espérant qu’elles apporteront à chacun d’entre vous un éclaircissement et des voies intéressantes de réflexion et de cheminement.
Quel est le mythe du Phénix ?
Le phénix est un animal fabuleux doué de longévité et rattaché au culte du Soleil. Dans l’antiquité il était vénéré surtout dans les pays bordant l’Egypte et l’Arabie. On dit d’ailleurs que l’on retrouve l’origine de ce mythe dans la ville d’Héliopolis (la ville du soleil).
Qu’est ce que le Phénix ? C’est une sorte de héron majestueux, de taille considérable au plumage rouge et bleu, orné d’or. Cet animal mythique n’avait pas la faculté de se reproduire car il n’existe pas chez lui de femelle. Lorsqu’il sentait sa fin arriver, il construisait un nid de brindilles parfumées, auquel il mettait le feu en crachant des flammes, avant de s’y laisser consumer. Des cendres de ce bûcher naissait alors trois jours plus tard un nouveau phénix qui à chaque résurrection, tous les 500 ans environs ou mille ans selon les versions, maîtrisait de mieux en mieux le feu. On dit aussi que ses ailes se teintaient parfois d’un rouge vif avant de s’enflammer elles même et que de son bec pouvaient sortir des flammes d’une chaleur extrême, aussi puissantes que celles du soleil. Le phénix contient donc en lui la force du soleil et cette idée n’est pas sans rappeler celle de double nature chère à Jean Baptiste Willermoz : nature terrestre avec le corps du Phénix et nature céleste avec la force solaire qu’il contient en lui.
Son nom est issu du mot grec PHOINIX qui désignait la couleur rouge, le pourpre, en référence à sa mort et sa résurrection dans le feu purificateur.
Si l’on cherche à présent à interpréter le mythe, plusieurs idées viennent à se dégager :
L’animal, qui renaissant de ses cendres maîtrise de mieux en mieux le feu, rappelle l’idée de résurrection des êtres qui à chaque renaissance, après ce que l’on appelle les petites morts, purifient de plus en plus leur âme, jusqu’à atteindre la purification extrême et la mort définitive de l’être physique permettant la réintégration de l’âme dans l’éternité, dans l’Eden originel. Je vous envoie ici en référence au Deuxième point de notre règle en 9 points, traitant de l’immortalité de l’âme.
Pourquoi un oiseau ? Il est le symbole de la légèreté, de l’essence des choses et des êtres. L’oiseau incarne souvent l’esprit opposé à la matière, l’être céleste, l’intériorité de l’homme, son moi profond. Le phénix est aussi un oiseau évoquant la dualité et la complémentarité du feu destructeur et créateur. Ce qui n’est pas sans rappeler la maxime « la vie était souillée mais la mort à réparé la vie » La destruction nécessaire à la régénération. Le feu purifie, il détruit ce qui est souillé et permet la renaissance d’une matière purifiée. On retrouve cette mécanique également dans la taille de la pierre brute où le maillet détruit la matière pour en enlever les parties superflues afin qu’apparaisse la pierre cubique, sublimation de la matière brute, destinée à être intégrée dans l’édifice supérieur, c’est à dire le temple.
Le fait que le phénix ne puisse se reproduire évoque l’idée d’unité indivisible qui trouve en lui même la force de sa propre subsistance. Le phénix se présente comme préexistant à l’homme et au binaire, préexistant à la nécessité de masculin et de féminin pour permettre la reproduction. Le phénix contient donc en lui l’androgynie, une force auto régénératrice. Il est tout en un, l’actif et le passif, le masculin et le féminin symbolisés par sa double coloration Rouge et bleue que l’or vient orner pour évoquer sa puissante force solaire et céleste. En fait le Phénix préexiste à tout ce qui a amené Adam à la faute. Il apparaît donc comme un idéal pour l’homme, qui conscient de sa prévarication, de sa chute, cherche à œuvrer pour réintégrer la pureté originelle.
Le phénix créant son Nid évoque l’idée de réintégration dans l’harmonie et le bonheur. Telle est la symbolique du Nid. Il évoque aussi l’idée de l’être qui construit lui même son propre bonheur et sa propre harmonie. Que l’on retrouve en maçonnerie encore une fois par la pierre que nous taillons afin de la rendre harmonieuse et de la réintégrer à l’édifice.
Le parfum qui enveloppe les brindilles symbolise lui la nature immortelle de l’âme que l’on retrouve dans l’utilisation de l’encens lors des nos rites d’enterrement et même déjà symbolisée par l’un des rois mages avec l’encens qu’il apporte en cadeau lors de la naissance du Divin enfant. Origène, théologien du 3ème siècle de notre Ère, nous disait que le parfum est aussi le symbole de l’expression des vertus si chères à nos travaux. Egalement on retrouve en lui la symbolique de la purification ainsi que celle de la lumière. Purification et lumière étant associées à l’éveil de notre conscience, porte d’entrée vers la possibilité de réintégrer l’état originel.
Le phénix est aussi à mon sens porteur d’une notion capitale : Celle d’IMMANENCE. C’est à dire « ce qui a son principe en soi même » (Le FEU chez le Phénix) et qui donc agit directement PAR lui même SUR lui même (Par exemple lorsqu’il se consume du fait de sa propre chaleur). Le Phénix est symbole de sa faculté à être la source même de sa propre transformation (Notre rituel en ce sens dit d’ailleurs : Absolument séparé des autres hommes, rentre ici dans toi même…). Ce principe s’oppose à la TRANSCENDANCE ou la complète. La transcendance dont la source de transformation est extérieure et supérieure. TRANSCENDERE = aller chercher au delà de soi.
Dans le domaine héraldique, c’est à dire selon la science des blasons remontant au moyen Age, on retrouve ce symbole du Phénix avec un oiseau sur un bûcher en flammes regardant le soleil en face sans en être aveuglé. C’est ce symbole de l’oiseau sur le bûcher, tête de profil, ailes déployées, qui a été repris pour symboliser notre ordre rectifié. Il est important de noter que ce Bûcher porte le nom « Immortalité ». C’est d’ailleurs sous cet angle qu’il a été adopté par l’église catholique pour symboliser la résurrection de Jésus Christ. La religion catholique considérait que la partie terrestre de cet oiseau, son corps, représentait le corps du Christ et sa présence sur terre parmi les hommes et que sa partie aérienne, ses flammes, représentait Dieu et sa partie spirituelle.
Quel que soit l’angle par lequel il est abordé, le phénix symbolise en permanence la résurrection, l’immortalité et le cycle infini de la vie.
Dans notre Régime Écossais rectifié qui vise à nous faire remonter à l’état originel d’avant la prévarication d’Adam ou chute adamique, le Phénix a son importance car, selon l’histoire juive après qu’Adam et Ève eurent mangé du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal et que la mort fut décrétée pour eux, tous les animaux de l’Eden mangèrent eux aussi de ce fruit et connurent le même sort. Le seul animal à avoir résisté à la tentation fut le Phénix que les juifs appellent « Khôl ». Ceci explique pourquoi lui vit éternellement et se régénère en permanence. Il est donc un guide pour nous autres maçons du RER à la recherche d’un chemin de réalisation et d’éternité.
Il est la lumière qui lui dans les ténèbres. Il est le symbole de l’Espérance qui habite chaque être. Espérance que la mort ne soit pas une fin en soi mais au contraire une transition vers un inconnu, vers une vie Vraie. Cette espérance ne peut exister que par la foi. Car sans foi le phénix n’est rien d’autre qu’une simple histoire. La foi permet de sublimer la dimension du symbole faisant naître ainsi l’espérance et le courage d’affronter la peur de la mort. Le courage est donc acquis grâce à la foi, Il a pour but d’aider l’homme à se dépasser et à dépasser ses craintes et angoisses d’humain, qui sont le lot commun à chacun, hérité de l’orgueil d’Adam et de la chute qui en fut la conséquence. Dieu dit dans la Genèse « C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes à la terre, parce que c’est d’elle que tu as été pris (ADAM= LE GLAISEUX) ; car tu es poussière et redeviendras poussière » Conscient de sa destinée, l’homme doit trouver le moyen de la supporter, de l’affronter. Il doit trouver le moyen de transcender ses peurs car ce n’est qu’une fois Libéré de celles ci, l’homme s’allège et se libère. La foi est donc source de liberté.
Par transposition, si on adopte l’idée que tout symbole doit être ramené à nous même, le Phénix, avec sa faculté de renaître de ses cendres consumées par ses propres flammes, nous laisse à penser que nous mêmes, mortels, avons en nous un feu qui ne demande qu’à être réactivé et que nous mêmes avons cette faculté de nous régénérer. Le phénix a en lui la force du soleil comme l’homme a en lui la force du G.A.D.L’U.
Au Régime Écossais Rectifié, nous travaillons sur JÉSUS CHRIST, lui même ressuscité d’entre les morts. Lui même très proche de la symbolique du Phénix, lui même vêtu de rouge et de bleu (pour symboliser sa part terrestre) et d’ornements or (pour symboliser sa part céleste lumineuse et divine), lui même se consumant sur son propre nid (la croix), lui même ressuscitant après 3 jours.
Je vous invite à revoir ce qui était écrit sur la croix du Christ : INRI.
Dans son sens matériel cela voulait dire « Jesus Nazaraeus Rex Judaeorum » soit Jésus de Nazareth roi des juifs. Comme toute chose en franc maçonnerie, une autre lecture peut être établie. Ainsi en un sens plus symbolique on peut lire en INRI : « Igne Natura Renovatur Integra » Soit : « la nature est intégralement régénérée(purifiée) par le feu ».
Comme l’était le phénix dans la haute mythologie, Jésus est lui le phénix de la Chrétienté, c’est à dire la lumière qui luit dans les ténèbres ne dit il pas d’ailleurs dans l’évangile de St Jean : « Je suis la lumière du monde, celui qui me suivra ne marchera pas dans les ténèbres … »
Jésus Christ et le Phénix sont donc les deux guides de notre démarche car ils portent en eux la Foi et l’Espérance en l’éternité. Ils nous invitent à nous connaître nous même et à oser le pas vers la lumière, possible uniquement par la foi qui l’accompagne.